• Les phrases étudiées sont-elles bien écrites sur le cahier ?

    Importance des rituels pour permettre une mise en place plus aisée et surtout systématique.

    1. Au début d'une nouvelle séance de travail, demandez à l'enfant s'il se souvient de la phrase précédente, si oui il l'écrit, sinon vous lui dictez.
    2. Ecrire où ? Sur l'ardoise ou bien sur le cahier de brouillon que je préfère dénommer  cahier d'entraînement
    3. Faire lire la fiche de la phrase précédente, si vous avez le temps vous pouvez lui demander d'en choisir une ou deux au hasard révisions, (rangement des fiches dans un classeur).
    4. Etude de la nouvelle phrase en utilisant la fiche de la phrase, l'ardoise, la fiche d'entraînement pour les 25 premières phrases ou bien le cahier d'entraînement.
    5. A la fin de l'étude de la phrase, écrire la phrase d'une belle écriture sur le cahier.

    Maintenant que l'enfant a un petit capital "mots", il peut composer des petites phrases. Dans un premier temps, il écrira les phrases qu'il connaît très bien C'est très encourageant. Au fur et à mesure de l'apprentissage des phrases les formes verbales vont s'enrichir les phrases produites par l'enfant seront, elles aussi plus riches.

    Quand nous arriverons à des verbes conjugués à la 3° personne du singulier, le sujet du verbe sera plus varié : papa, maman, papi, mamie, les prénoms des frères et soeurs, des camarades...

    Où écrire ces phrases ? Sur le cahier d'entraînement puis sur le cahier des phrases s'il le désire.


  • Dès sa petite enfance, l'enfant est bercé par la lecture. Et oui, j'espère que vous avez tous instauré le rituel du coucher qui est précédé par la petite histoire du soir.

    Soit vous proposez un nouveau livre, soit c'est l'enfant qui choisit son livre. Il aime faire son propre choix car il adore qu'on lui raconte de nombreuses fois une histoire qu'il a aimée. C'est vrai que certains soirs, on aimerait un peu plus de variétés... Mais bon, cette histoire il peut vous la raconter et c'est ce qui est primordial. Il aime la trame de l'histoire, il sait à quel moment il va y avoir un petit problème pour le héros car c'est ça une bonne histoire un événement qui va  permettre au lecteur d'anticiper la suite.

    Donc avec tous les récits que vous lui avez lus, le voilà prêt à entrer au CP pour que lui aussi à son tour vous fasse la lecture. Il hâte d'apprendre le fonctionnement de la langue pour devenir autonome, ne plus attendre la disponibilité de l'adulte. J'espère qu'il en est ainsi cela facilite vraiment l'apprentissage de la lecture le désir d'apprendre à lire dans le but devnir à son tour lecteur.

    Toutes ces histoires sont un capital dont il se servira pour apprendre à lire mais aussi pour apprendre à écrire des mots puis des petites phrases et enfin à produire un petit texte.

    Ce n'est pas parce qu'il est au CP qu'on arrête de lui lire des histoires surtout pas. Après la journée de classe qui est tout de même assez rythmée plus les leçons à la maison un petit moment de plaisir qui démontre que tous ces efforts déployés pendant la journée seront la récompense de lire tout seul.

      Au fur et à mesure de son apprentissage, il vous dira " Ce mot je le connais, c'est ... " Et petit à petit, il prendra confiance  en lui et reprendra des livres dont il connaît l'histoire par coeur et la magie de la lecture opérera il sera son propre lecteur.

    A la fin de l'année scolaire, il n'aura plus besoin de vous ... mais cela ne vous empêchera pas de temps en temps de lui lire à votre tour une histoire.

    La récompense suprême est de l'emmener dans une librairie pour  lui acheter un livre. Bien sûr que la visite régulière dans une bibliothèque est plus que recommandée. En début d'année scolaire, les éditions Milan, Bayard, L'Ecole des Loisirs proposent des abonnements. Ne serait-ce pas là un beau cadeau d'anniversaire ou de Noël ?


  • Phrase 8

    Un nouveau jour à apprendre à écrire : jeudi . Quand on écrit ce mot les 3 premières lettres s'écrivent sans s'arrêter. On peut pour faciliter l'apprentissage ou pour mieux visualiser le mot le dire en scandant les 2 syllabes : jeu   di  , le faire répéter, demander les lettres de la 1° syllabe. Puis sur l'ardoise de l'adulte, écrire de 2 couleurs : jeu  di et enfin le mot en entier. Ensuite l'enfant écrit jeudi sur son ardoise.

    Pour le mot mais, faire remarquer qu'il connaît le début du mot car il s'écrit comme .... maison. A l'exercice 3, il  retrouvera ce mot à écrire à chaque phrase, bien lui faire lire les phrases.

    Le 2° exercice reprend la silhouette des mots : savoir repérer les lettres qui montent et qui descendent. Lundi, mardi, jeudi ont le même nombre de lettres mais ils se différencient par une 1° lettre qui monte : lundi, une autre qui descend : jeudi et  pour terminer par le m de mardi qui s'écrit sur la 1°interligne.

    Grammaire : la : article défini, féminin, singulier

    Exercice oral : la ............., la ................. Ce qui permet aussi de vérifier si l'enfant à bien intégrer dans son langage oral la différence entre le (masculin)  et la (féminin).

    Phrase 9

    Mercredi, mot assez difficile à mémoriser, bien le scander : mer   cre   di, l'écrire avec des couleurs différentes : mer cre di.

    Le petit mot et : bien prononcer "éééééééééé", très important pour qu'il différencie sans problème est "èèèèèèèè".

    Le 2° exercice permet une petite révision des mots étudiés tout en accentuant les ressemblances : di, mer, jeu, mai, manche, pa, ma. Cela montre aussi à l'enfant qu'avec un mot connu cela peut aider à lire d'autres mots : mercredi    la mer ; jeudi    le jeu ; dimanche une manche.

    Grammaire : la préposition : et

    Dans le jeu oral, on peut y associer 2 noms : papa et maman ;  2 adjectifs : petit et sage ;  2 verbes : manger et jouer

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  • Et dur dur d'être parents !

    Donc la relecture du texte est difficile voire très difficile à la maison.

    Essayons de trouver des trucs et astuces pour débloquer la situation.

    1. Que raconte l'illustration ? pas de réponse, continuons
    2. Quel est le personnage ? Quels sont les personnages qui sont sur le dessin ?
    3. Que fait-il ? Que font-ils ?
    4. Pourquoi ?
    5. Voyons maintenant le texte, montre-moi les mots que tu connais.
    6. A la fin de la recherche, l'adulte relit les mots que l'enfant a reconnus en les montrant avec son doigt.
    7. Maintenant, je vais te lire tout le texte (vous prenez le livre devant vous, l'enfant n'a plus le texte).
    8. Reprendre quelques questions de compréhension (c'est la clé, comprendre un texte permet de mieux le déchiffrer).
    9. Le livre est devant l'enfant, l'adulte relit la première phrase.
    10. Au tour de l'enfant, il peut suivre avec le doigt ou avec la règle.
    11. Bonne lecture, l'enfant n'accroche pas (il a fait appel à sa mémoire).
    12. Déchiffrage chaotique, reprendre le mot en aidant l'enfant soit avec un mot référent (connu) "C'est la fin de croquette." soit par le passage syllabique, quelle lettre vois-tu en 1° et la 2°, donc tu obtiens le son .... et continuer jusqu'à la fin du mot.
    13. Si c'est un mot qui doit être appris en lecture globale, donner le mot et le faire répéter plusieurs fois.
    14. L'enfant relit le début de la phrase et même travail jusqu'au prochain accrochage.
    15. Quand la phrase entière a été déchiffrée qu'il la  relise plusieurs fois,
    16. Et continuer avec la 2° phrase.

     Comme c'est un travail fastidieux, il n'est pas question de déchiffrer tout le texte, 2 à 3 phrases suffiront amplement. Vous informez l'enseignant via le cahier de liaisons des difficultés que rencontrent votre enfant.

    Dans un premier temps, il est tout à fait normal que le déchiffrage (la lecture d'un texte) puisse poser quelques soucis. Ne pas s'alarmer, encourager l'enfant. Pour certains enfants, le processus est plus lent à se mettre en place. En pédagogie, la patience est la clé de la réussite car à un moment donné il y aura le déclic qui permettra de mieux appréhender le déchiffrage.


  • L'article précédent était consacré à la lecture des syllabes mais ce n'est qu'une partie de l'apprentissage de la lecture. A partir de ces syllabes on forme des mots, avec une suite de mots on forme des phrases, avec une suite de phrases on forme un petit texte qui devient alors une petite histoire. Et c'est cela la lecture, lire des histoires, des poésies, des recettes, le programme télé etc...

    En début de CP, suivant les méthodes de lecture employées dans les classes le processus d'apprentissage varie. Vous avez des méthodes qui privilégient le syllabique donc les phrases sont assez pauvres en sens comme "Papa lit un livre avec Lili." Ce genre de phrases est nécessaire quand on fait des "gammes" de syllabes mais cela n'incite pas nécessairement à ouvrir un livre pour connaître la suite de l'histoire. J'ai travaillé plusieurs années avec "Justine et compagnie" dans cette méthode l'enfant est tout de suite lecteur d'un vrai livre. Il observe jour après jour ses progrès pour déchiffrer le récit en son entier. Oui, il y a de la lecture globale, un peu puisque le syllabique est présent dans la méthode, mais je pense que cela est nécessaire pour avoir un stock de mots pour s'y référer quand il y a un mot nouveau à déchiffrer. Exemple : l'enfant a déjà rencontré le mot "croquette" quand il doit lire "miette" soit il trouve seul la relation ou bien on l'aiguillonne "C'est comme le mot croquette".

    Donc, ce soir lecture de la page du texte. Pour suivre la lecture avec mes élèves je préconisais l'usage de la règle. On lit une ligne, avec le doigt on lit à peine un mot, les yeux apprennent à visualiser le mot suivant ce qui gagne en compréhension. Le texte a été étudié en classe donc l'enfant connait la trame, Il y a souvent une illustration, demandez ce qu'elle raconte puis ce que raconte ce petit texte. Enfin l'enfant lit. Tout va bien, la lecture des mots est parfaite.  Lire avec le "ton" et par groupes de souffle  c'est beaucoup trop tôt sauf bien sûr pour les enfants qui sont déjà très à l'aise avec le déchiffrage.

    Oui mais ça ne se passe pas comme ça à la maison, ça coince encore plus qu'avec les syllabes. N'oubliez pas à chaque problème sa solution.

    Consultez l'article "Dur dur d'être lecteur"

    Attention : N'allez pas plus vite que la musique ! Ne déchiffrez pas avec l'enfant le texte suivant, c'est le travail de l'enseignant ! Sinon que va -t-il se passer ? L'enfant va s'ennuyer, il n'y a plus la magie de la découverte collective d'un texte. C'est un moment où toute la classe joue les détectives et où l'enseignant jubile d'observer que les petites graines qu'il a semées sont bien présentes ! C'est la magie de la classe CP.